D’abord l’histologie !
Avant de parler du cancer du côlon ou colorectal, voyons déjà la structure de ce dernier :
Le côlon et le rectum constitue le gros intestin qui est le dernier segment du tube digestif. Comme l’ensemble du tube digestif, le tissu colique se divise en une muqueuse, une sous-muqueuse, une musculeuse et une séreuse.
Ses fonctions principales sont l’absorption de l’eau et des électrolytes issus du bol alimentaire ainsi que l’élimination des déchets. En effet, Les aliments sont digérés dans l’estomac et l’intestin grêle. L’organisme en extrait les éléments nutritifs utiles à son fonctionnement. Les déchets alimentaires (substances inutilisables par le corps) sont ensuite transmis au côlon sous forme liquide.
Le côlon absorbe l’eau de ces déchets jusqu’à obtenir des selles (ou matières fécales) semi-solides. Les selles passent ensuite dans le rectum avant d’être évacuées par l’anus.
Le cancer colorectal
Les cancers colorectaux regroupent les cancers du côlon et les cancers du rectum. Ils surviennent dans l’extrême majorité des cas (96%) au niveau des glandes de la muqueuse intestinale ; ce sont des cancers glandulaires ou dits « adénocarcinomes ».
Généralement on parle d’un cancer lorsque la tumeur bénigne évolue en tumeur maligne, dans le cas d’un cancer colorectal ces tumeurs constituent des polypes préexistants qui peuvent évoluer en tumeurs malignes.
Une tumeur est considéré maligne dans le cancer du côlon, lorsque les cellules épithéliales néoplasiques franchissent la lame basale de la muqueuse et infiltrent la sous-muqueuse.
Les facteurs déclenchant :
– L’Age :
Les hommes et les femmes de plus de 50 ans sont considérés comme des individus à risque moyen de développer un cancer colorectal. Le cancer colorectal est en effet très rare avant 40 ans. Le risque augmente à partir de 50 ans. L’âge moyen au moment du diagnostic est de 70 ans.
– Prédisposition génétique :
Les personnes atteintes de polypose adénomateuse familiale (PAF). La PAF est une maladie génétique qui se manifeste par la formation de plusieurs centaines de polypes dans le côlon, dès l’adolescence. Le risque d’avoir un cancer est quasi systématique si aucun traitement préventif n’est apporté.
Les personnes atteintes du syndrome de Lynch. Le syndrome de Lynch est dû à plusieurs types d’anomalies génétiques, qui se manifestent par la survenue de cancers du côlon, du rectum ou d’autres organes (endomètre notamment).
– Altération génétique :
Les adénocarcinomes coliques résultent d’altérations génétiques irréversibles dans les cellules de l’épithélium colique. Lors de la transformation maligne, les cellules vont subir une accumulation séquentielle d’altérations génétiques qui vont dépasser les mécanismes de contrôle de la cellule lui apportant des avantages de prolifération et de survie supérieurs aux cellules épithéliales normales (Hanahan and Weinberg, 2000).
– Antécédents personnels :
Les personnes qui ont déjà eu un cancer du côlon ou du rectum risquent davantage d’être atteintes d’un autre cancer colorectal.
Il peut s’agir d’un deuxième cancer totalement différent du cancer d’origine ou d’un cancer qui s’est développé au même endroit que le premier, appelé alors récidive locale.
Par exemple : une femme ayant déjà été atteinte d’un cancer de l’endomètre, de l’ovaire ou du sein présente également un risque accru de cancer colorectal.
Maladie inflammatoires :
En effet, Deux maladies chroniques augmentent le risque d’avoir un cancer colorectal : la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique (appelée aussi colite ulcéreuse). Ce sont toutes les deux des maladies inflammatoires, qui se manifestent par des périodes de crise et des périodes de rémission pendant lesquelles il n’y a pas de symptôme.
Néanmoins, le risque que la maladie de Crohn se transforme en cancer colorectal n’est pas aussi élevé que dans le cas de la rectocolite hémorragique, mais la maladie de Crohn a tendance à causer le cancer à un plus jeune âge que dans la population générale (entre 46 et 55 ans).
La partie 2 est publiée ici